7 conférences
L’Aude Insolite
Rennes le Château
Les Wisigoths
Les objets fabuleux
Le "problème" mégalithique" et les hommes
de la "Pierre"
La prophétie et l'avènement de L'Ere du Verseau
Des Dieux et des Hommes…
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On
peut dire que de tout temps l'homme s'est intéressé
à son patrimoine culturel. Je pense que les efforts faits part
les hommes siècles après siècles pour transmettre
que ce soit oralement ou consigné par écrit l'Histoire
de leur nations qu'elle soit de nature mythologique ou historique,
est la preuve. Les efforts acharnés
faits part les hommes, siècles après siècles
pour transmettre, soit oralement, soit consignée par écrit,
l'Histoire de leurs nations, tenterait à démontrer que
de tout temps l'homme s'est intéressé à son patrimoine.Ceci
traduirait un besoin vital chez l'homme de se savoir des origines,
d'appartenir à un clan, une tribue, un peuple, une nation qui
perdure à travers le temps.L'avènement
de l'humanisme et la naissance des sciences humaines fait que l'Histoire
n'est plus vue que comme une suite d'évènements inimterrompue
écrits ou rapportés à la seule gloire d'un roi,
d'un prince, d'un peuple ou d'une nation, mais comme une matière
méritant un regard scientifique et où l'on peut y puisser
des références des enseignements utiles pour le présent
et l'avenir."Le patrimoine
est constitué par tous les éléments qui fondent
l'identité de chacun des groupes humains et contribuent à
les différencier les uns les autres. C'est un ensemble d'agents
sociaux, de biens matériels, de savoir organisés qui
se sont élaborés, transmis, transformés sur un
territoire donné".
(P. LAMAISON: de la
Mission Nouvelle du Patrimoine Ethnologique.)
L' intéret scientifique se
manifeste dès la révolution française par la
création des premiers des grands musées de Paris, Bonaparte
en implante douze en province.Le
XIXème siècle connait les premiers grands travaux de
répertorisation et restauration des monuments historiques de
France sous l'impulsion de personnes comme Prosper Mérimé
ou Viollet-Le-Duc. La notion de "patrimoine nationnal" n'englobe
alors que l'histoire du pays, les monuments historiques, les oeuvres
d'art, les objets artistiques majeurs.Notre
siècle sous l'impulsion des sciences humaines et tout particulièrement
la sociologie, l'ethnomogie et l'antropologie ne s'intéresse
plus uniquement à son patrimoine à travers ses monuments
et ses objets de valeurs, mais aussi aux pratiques sociales, au patrimoine
industriel (les manufactures royales), au patrimoine rural : outils
et savoir-faire spécifiques à un métier agraire
(symboles, coutumes, rites...). A
la découverte des autres :Une
légende des temps anciens nous signale l'existence d'une race
d'hommes qui, privée de bouche, ne pouvait ni boire ni manger
; ces humains, affirmait-on, se nourrissaient d'odeurs, d'odeurs de
pomme principalement et les émanations nauséabondes
leur étaient fatales. Une autre légende affirmait qu'en
Afrique occidentale il existait "un peuple qui avait de l'or
à échanger" ; un capitaine portugais de l'époque
racontait : "On trouve, deux cents lieues au-delà du royaume
du Mali, un pays dont les habitants ont une tête, des dents
et une queue de chien. Ce sont des Noirs qui ne voulant pas voir d'autres
hommes, refusent la conversation". Telles étaient quelques
idées étranges qui circulaient, il y a très longtemps,
avant l'ère du voyage et de la découverte. Ces histoires
ont été prises au sérieux pendant des siècles...
Mais les explorateurs qui dressèrent la carte de la planète
ne découvrirent jamais, ni renifleurs de pommes ni humains
à tête de chien...Aujourd'hui,
les populations qui vivent au-delà de nos frontières
n'ont plus grand-chose de mystérieux. Le monde est devenu un
village. La télévision invite pays et peuples dans notre
salon. L'avion nous transporte à l'étranger en quelques
heures. Des millions de touristes le prennent chaque année,
tandis que d'autres se déplacent pour des raisons économiques
ou politiques.Tel un gigantesque
système nerveux central, l'interdépendance entre les
Etats s'accentuant, un réseau mondial de communications relie
tous les pays. Avec l'échange des idées, des données
et des techniques, les cultures s'interpénètrent et
s'adaptent les unes aux autres. On assiste à une uniformisation
sans précédent de l'habillement. Les villes de la planète
ont de nombreux traits communs (police, hôtels de luxe, circulation,
magasins, banques, pollution...) Ainsi émerge, à la
faveur des contacts internationaux, ce que certains appellent une
culture mondiale...On définit
la culture comme "l'ensemble d'idées partagées
en commun, les coutumes, les croyances et le savoir qui caractérisent
un mode de vie". Nombre des valeurs propres à notre culture
nous sont enseignées directement, mais beaucoup d'autres s'implantent
en nous sans que nous en ayons conscience. "Les coutumes que
suivent ses parents façonnent l'expérience et le comportement
d'un enfant dès sa naissance, explique un chercheur : quand
il commence à parler, il est déjà le produit
de sa culture ; et quand, devenu grand, il peut participer aux activités
de son groupe culturel, il a intégré ses habitudes,
ses croyances et ses interdits".Cette
appartenance culturelle nous facilite la vie à maint égards.
Enfants, nous comprenons très vite ce qui plaît à
nos parents. Le fait de savoir ce que notre société
accepte ou condamne nous guide dans notre façon d'agir, de
nous habiller et de nous comporter envers autrui.Bien
sûr, ce qu'est l'individu ne dépend pas uniquement de
sa culture. Néanmoins, notre culture influence la vision que
nous avons du monde. Par exemple, elle décide non seulement
de notre langue, mais aussi de la façon dont nous la parlons.
Dans certaines régions du Moyen-Orient, on aime les développements
longs et poétiques émaillés de répétitions
et de métaphores. Inversement, en Extrême-Orient, la
communication verbale est parfois réduite au strict minimum,
volonté que traduit bien ce proverbe japonais : "Par ta
bouche tu périras".Notre
culture nous enseigne également des valeurs qui conditionnent
notre comportement et qui confrontées à une autre culture
peut engendrer quelques méprises. Par exemple, en Afrique,
on décourage souvent les enfants de parler à table ;
dans certains pays d'Europe, c'est le contraire. Que se passe-t-il
quand un Européen et un Africain mangent ensemble ? L'Européen
se demande pourquoi l'Africain est aussi silencieux et pensif, et
l'Africain se demande pourquoi l'Européen n'arrête pas
de jacasser. Manifestement, dans de telles circonstances, le fait
de connaître et comprendre le culture de l'autre contribuera
largement à dissiper les malentendus.
DE L'IMPULSION DE
LA TRADITION.
Ce qu'on appelle "La Tradition"
est un héritage culturel transmis de générations
en générations depuis des temps immémoriaux.
La "Tradition" englobe des savoirs faire, des techniques,
des connaissances scientifiques, des savoirs métaphysiques.La
Tradition est un lien commun à toutes les civilisations de
la Planète. On retrouve ce lien ténu chez les plus primitifs
des peuples aussi bien que chez les nations les plus évoluées.
Cependant on peut remarquer deux grands courants de pensée
quant à l'interprétation de cette Tradition. Selon
la Tradition Orientale l'Homme pratique une ascèse dans la
recherche d'une parfaite communion avec l'Univers et la Création.
Selon la Tradition Occidentale,
l'ascète recherche plus particulièrement une communion
avec Dieu, le Grand Esprit Créateur. Pour
les Orientaux, l'Homme en tant qu'individu est un élément
de l'Univers, il subit cet Univers et s'il entreprend une recherche
spirituelle c'est afin de se retrouver en harmonie avec son environnement,
renonçant à son égo, il se fond dans la Masse
de La Création.Pour les Occidentaux, l'individu est le reflet
de l'Univers, et il a le pouvoir d'agir sur cet environnent. Il est
à l'image de dieu, doué de son libre arbitre, il a le
choix de ses actes, il a aussi le pouvoir de créer, de transformer
son environnement, mais ce pouvoir, il doit avant tout l'utiliser
pour se rapprocher de son Créateur. La
Tradition nous enseigne que l'Homme peut se dépasser, "se
transcender" par la pratique d'une "ascèse".
C'est à dire par la pratique de certains rites particuliers;
tels la pratique du jeûne, de la marche sur de longues distances
(pèlerinages) et autres "mortifications", le tout
accompagné par des exercices de méditations, et cela,
dans le but d'atteindre des niveaux de spiritualité supérieurs.
La Tradition est en elle même
un instrument de l'Alchimie. L'homme doit oeuvrer à grandir
l'Homme et la Tradition pousse l'homme à se transformer à
se transmuter. Depuis l'Aube
des Temps, les hommes, consciemment ou inconsciemment, ont chercher
à obéir à l'impulsion générée
par cette Tradition. Les Grottes avec les peintures rupestres d'abord,
les mégalithes avec les allées couvertes notamment,
et les églises gothiques et autres sanctuaires voués
au pèlerinage ensuite, sont la preuve que les hommes ont voulu
agir sur leur environnement en favorisant une Quête Spirituelle.
Les grottes, les mégalithes,
les sanctuaires seraient donc autant d'"outils" et de "machines"
voués à grandir, transformer, à transmuter l'Homme.
Endel, Alet Les Bains, le 4
Septembre 1996.
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