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2009 conférences
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NOSTRADAMUS
à ALET LES BAINS ?
Qui
de nos visiteurs découvrant Alet les Bains la première
fois n’a pas été surpris d’apprendre qu’il
existe parmi les maisons à colombage du village une maison
qui, en plus de se distinguer par ses corbeaux
gravés de neuf signes nous suggérant un message ésotérique,
est communément désignée comme « maison
du juif » ou plus souvent comme « maison de Nostradamus
».
Nostradamus ! Le nom est lâché ! Que vient donc faire
l’illustre mage provençal dans notre modeste cité
thermale ?
Mais voyons donc d’abords cette fameuse maison : elle se trouve
à l’angle de la Place de la République et de la
rue Malbec ancienne ruelle qui menait à la Porte d’Aude
aujourd’hui disparue. L’édifice sur trois niveaux
dont le style la façade, en colombage et en encorbellement,
donnant sur la place nous révèle une construction du
début du quinzième siècle, mais une inscription
sur les bords de la fenêtre donnant sur la Rue Malbec nous annonce
la date de 1647, alors que les fameuses poutres gravées, elles,
sont datées du treizième siècle : ce sont là,
bien entendu, des poutres de réemploi, le bâtiment actuel
étant certainement reconstruit sur les fondations d’un
bâtiment antérieur.
Nostradamus étant un homme du 16ème siècle, la
date de 1647, moitié du 17ème siècle est donc
bien postérieure à son époque, mais puisque la
façade côté Place est de toute apparence du 15ème
siècle - donc contemporaine au mage, - la date ci-dessus peut
tout aussi bien célébrer la date d’une reconstruction
de la maison, que la date de la mise en ménage d’un de
ses occupants suite par exemple à un mariage ou à tout
autre événement du même genre. Les poutres de
réemploi ayant traversées les siècles jusqu’à
nos jours, même si elles sont bien antérieures aux temps
de Nostradamus, ceci, encore une fois ne peut infirmer, ni confirmer
le fait que ladite maison soit celle de Nostradamus. Mais parmi la
série des trois premiers signes gravés, on reconnaît
aisément les deux triangles équilatéraux entrelacés
qui forment ce que l’on appelle « L’Etoile de David
», symbole appartenant à la tradition judéo-chrétienne
ce qui a valu très certainement à cette maison d’être
désignée comme « la Maison du juif »…
Mais ici, nous avons un élément important qui nous permet
de spéculer quant à la présence de Nostradamus
à Alet car un article de Jean-Marie PELAPRAT dans la revue
« HISTORIA » ( HISTORIA spécial : Voyance et prophéties.
N 397 bis, 1979), nous apprend que Michel de Nostredame, alias Nostradamus
a des grands-parents juifs convers établis dans la cité
d’Aleth. En voici un extrait de l’article :
Les Nostredame, juifs
convertis au christianisme, descendent de la tribu d'Issakhar. Au
Moyen Age, on les trouve établis à Notre-Dame-d'Alet
(vallée de l'Aude), d'où leur nom chrétien.
Michel, né le 14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence,
est le fils de Jaume de Nostredame et de Renée de Saint-Rémy,
d'origine juive elle aussi, petite-fille de Jean de Saint-Rémy,
médecin particulier du roi René.
Cet arrière-grand-père maternel, tant versé dans
l'étude des onguents que de celle des astres, entreprend l'éducation
de l'enfant qui, en 1518, âgé de quinze ans, est envoyé
dans une école à Avignon et stupéfie ses maîtres
par sa "mémoire” presque divine ".
(…)Bachelier en médecine en 1524, il est envoyé
sur les lieux d'une épidémie de fièvre pestilentielle
qui ravage le Languedoc. A Narbonne, à Toulouse, à Bordeaux,
le jeune Michel de Nostredame fait l'admiration de tous par son abnégation
et son efficacité.
Cette abnégation, il la proclamera lui-même sans complexe
dans son pseudonyme, Nostradamus. Déformation, mais non traduction,
de son nom, ce latinisme peut s'interpréter par: " Nous
donnons du nôtre ", (nostra damus). Il choisira aussi comme
devise: " Soli Deo ” : " pour Dieu seul ”. (Certains
y voient une équivoque et traduisent par; " pour le Dieu
soleil ”).
Tout ce qui vient
d’être écrit ci dessus vous surprendra moins lorsque
vous saurez que la plus longue rue d’Alet se nomme « Rue
de la Juiverie » démontrant qu’il existait dans
la cité une forte communauté juive fortement implantée.
Il est dit aussi que cette même communauté contribua
largement au financement de l’actuelle église paroissiale,
(certains y voient ici l’explication de ce que les vitraux de
l’église soient en forme « d’Etoile de David
»).
Il existe un autre argument en faveur d’une relation entre Nostradamus
et Alet, mais ici nous entrons dans le domaine de la pure spéculation.
Nostradamus est connu surtout pour son œuvre écrite, les
célèbres « Centuries ». Dans cette œuvre
où il annonce des événements prophétiques
devant se dérouler sur le territoire français, on constate
partout il désigne le théâtre de ses prédictions,
non pas par le nom des territoires, mais par le nom de la capitale
épiscopale ou par le nom de l’évêché
qui les concerne. Mais pour l’évêché d’Alet,
il n’y est nulle part mentionné, mais là par exception
dans ses Centuries, il nomme le nom du comté ; ainsi sept fois
il mentionne le nom « Razès » en « omettant
» de signaler la capitale épiscopale Alet… Et on
sait qu’en ésotérisme un des moyens utiliser pour
mettre en « valeur » quelque chose d’important,
c’est d’occulter ce qui devrait être évident.
Ne jamais mentionner Alet, c’est mettre l’accent sur Alet,
la désignant comme ville de premier plan pour ses prophéties…
Nicolas de LEON, dimanche 9 juin 2002.
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